Rio de Janeiro de « R » à « O »

Rio de Janeiro de « R » à « O »

Première étape de notre tour du monde, nous sommes bien arrivés chez notre hôte, à Rio de Janeiro, mercredi 10 octobre vers minuit, et nous y resterons du jeudi 11 au mardi 16 octobre 2012.

Après une bonne nuit de sommeil, il n’est pas question de perdre du temps avec une grasse matinée dès le premier jour. Nous avons prévu de rester 4 jours pleins pour visiter Rio de Janeiro, ayant prévu de découvrir la ville quartier par quartier et de visiter les sites incontournables…

Logeant dans le quartier de Botafogo, notre premier objectif en ce jeudi 11 est la conquête du Pain de Sucre (Pao de Açucar) et le quartier d’Urca.

Arrivés sur la plage au pied du Pain de Sucre vers midi (plage où il est déconseillé de se baigner à cause de la pollution de l’eau 😕 ), juste à côté de l’enceinte militaire, nous regardons le prix des téléphériques menant au sommet (il faut prendre 2 téléphériques : 1 jusqu’au sommet du Morro da Urca, puis 1 téléphérique jusqu’au sommet du Pain de Sucre).

Muni du Guide du Routard du Brésil édition 2012, nous constatons que les prix ont sensiblement augmenté, passant de 44RS/pers à 53RS/pers. Motivés, nous décidons de faire le tour du quartier d’Urca au pied du Pain de sucre puis de monter à pied jusqu’au premier niveau – jusqu’au Morro da Urca. La promenade à travers la forêt est plutôt agréable même si ça grimpe sec à certains moments. Arrivés au Morro da Urca, le temps se couvre, le vent se lève et les nuages s’agglutinent au sommet du Pain de Sucre. Que fait-on ? Est-ce une bonne idée de prendre le téléphérique jusqu’au sommet si c’est pour ne rien voir ? Après quelques photos, nous prenons la décision de remettre « l’ascension » du Pain de Sucre à une journée plus ensoleillée. Maintenant, il s’agit de redescendre… à pied puisque nous n’avons pas pris le téléphérique pour monter… sachant que ma douleur au pied s’est réveillée (voir l’article « Parce qu’on ne fait pas tous les jours que des choses intelligentes », vous vous souvenez ? Et bien moi aussi je l’avais oublié, jusqu’à cet après-midi là !). Nous descendons piano-piano et rentrons à notre hébergement. Nous avons pu constater par la suite que, à Rio, le temps se couvre chaque fin de journée et qu’il est préférable de visiter les sites panoramiques le matin ou en tout début d’après-midi…

Le lendemain, vendredi 12, visite des quartiers Centro – quartier d’affaire et de bureaux de Rio de Janeiro – et Lapa.  Ce que nous ne savions pas c’est que nous tombons un week-end férié, du vendredi au dimanche. Tout est donc fermé vendredi à partir de midi : les bureaux, les magasins (dont le magasin fortement conseillé pour acheter des tongues Havaïnas à des prix défiants toute concurrence  😥 ), les restaurants, les églises, … Le Centro nous laissera une image de quartier fermé, gris et déshumanisé, avec des gens « bizarres », glauque en résumé…

Nous pénétrons dans la cathédrale contemporaine (Catedral Metropolitana). Surprenante car bien différente des églises « classiques » que nous connaissons en France : forme pyramidale, 86m de hauteur, 96m de diamètre interne, pouvant accueillir 20 000 personnes, grise béton.

De l’intérieur, on peut voir les 4 grands vitraux verticaux aux couleurs prédominantes de vert (symbolisant l’Eglise unique), rouge (sainte), bleu (catholique) et jaune (apostolique).

C’est une église et donc une visite étonnante.

Nous poursuivons par une promenade dans le quartier de Lapa, réputé pour ses arches blanches (Arcos da Lapa – l’ancien aqueduc de Carioca)

et son escalier couvert de céramique (Escadaria Selaron). L’escalier est l’œuvre d’un artiste actuel qui a utilisé des centaines de céramiques venus des quatre coins du monde, il parait que l’artiste demande souvent à ses visiteurs de lui envoyer des céramiques afin de poursuivre son œuvre et ainsi d’y participer. Moi qui apprécie le travail de la mosaïque, qui suis fan de l’Art nouveau et des œuvres de Gaudi, j’ai bien aimé cette visite insolite, haute en couleurs, en plein air… malgré la pluie.

Après une pizza au thon gigantesque et plutôt écœurante de gras (fromage) 🙁 , nous poursuivons notre promenade au sud dans le quartier de Santa Teresa. Un joli quartier, pittoresque, avec ses bars, ses ruelles pavées qui montent et qui descendent (et qui glissent quand il pleut…). Malheureusement nous n’avons pas pu emprunter le Bonde – le tramway en bois symbole et fierté du quartier – car suite à un accident en 2011 celui-ci a été mis hors de service ce qui provoque la colère des habitants, visible aux multiples banderoles sur les maisons et les commerces qui demandent au gouvernement de leur rendre leur Bondinho. Après cette journée sous la pluie, nous scrutons le ciel en espérant une amélioration pour les prochains jours…

Samedi 13, le temps est toujours couvert et la météo peu engageante… Sur les conseils de notre hôte, nous nous rendons au port de plaisance de Gloria, la plage de Flamengo, puis parcourons la rua das Laranjeiras – son marché de fruits et légumes – jusqu’à Rua Cosme Velho – lieu de départ du funiculaire qui monte au Christ rédempteur (Cristo Redentor do Corcovado). Le temps est toujours couvert et pluvieux… nous décidons de remettre à une journée plus ensoleillée la montée. Nous poursuivons cependant un peu dans le secteur jusqu’à Largo do Boticario – une micro-place bordée de 3 ou 4 vieilles maisons coloniales colorées, ça vaut le petit détour.

Nous regagnons ensuite la plage de Leblon en bus, pour longer à pied les plages emblématique de Rio de Janeiro : de Leblon, Ipanema, la plage du Diable et Copacabana sous la pluie… Nous nous consolons le soir de cette journée humide au restaurant avec une bonne bière blonde et une Feijoada. Enorme ! Mais je laisse à Nicolas – reporter culinaire – le soin de vous faire partager ce moment de haute gastronomie 😀

Dimanche 14, toujours la même interrogation sur le planning de la journée en fonction du temps, moi qui croyais qu’il faisait toujours beau à Rio de Janeiro… Le beau temps est annoncé à partir de lundi… Nous décidons de rester 2 jours supplémentaires à Rio pour monter au Pain de Sucre et au Christ Rédempteur. Ce soir étant notre dernière nuit réservée chez notre hôte, il nous faut trouver un nouveau point de chute. Notre hôte nous propose de loger chez sa mère qui habite à 100 mètres de là, super ! Hébergement pour demain trouvé, nous pouvons commencer notre journée. Le temps étant couvert, nous partons pour le Musée des Indiens (Museu do Indio) situé dans le quartier (Botafogo). Pas de chance, il est fermé le matin… Plan B : direction à pied vers le Jardin botanique. En route, nous passons devant la favela de Santa Marta. Une personne nous tend un prospectus pour visiter la favela, hésitation… Une voiture de police est stationnée à l’entrée de la favela, on tente de communiquer et de demander si nous pouvons y aller, s’il n’y a pas de problème… Avec le feu vert, nous nous dirigeons vers les ruelles pentues. Nous nous faisons intercepter par un guide avec un tee-shirt officiel qui nous indique que nous pouvons y aller seuls ou avec un guide pour avoir des explications sur le site etc. C’est un peu cher (30RS/pers) mais il nous dit qu’il n’y a pas de problème, que nous pouvons prendre seuls le funiculaire pour accéder à la vue panoramique en haut de la favela. Nous décidons donc de monter par nous-mêmes en câble et de redescendre à pied. A l’entrée du funiculaire, nous trouvons une autre guide avec le même tee-shirt qui nous (re)propose un guide, « c’est plus sûr » car « la nuit dernière des coups de feu ont été entendu dans la favela »… « on ne sait jamais »  🙄 hésitation… Nous demandons le prix, c’est 40RS pour nous 2. Arff, la sempiternelle question du prix qui diffère en fonction de l’interlocuteur et l’interlocuté 😀 , et donc toujours cette petite impression de se faire arnaquer…  Après s’être fait et refait confirmer le prix, elle appelle un de ces collègue car, elle, a fini sa journée. Nous retrouvons notre premier guide… reconfirmation du prix puis nous partons à la visite guidée de la favela Santa Marta.

Le hasard fait bien les choses, nous visitons la favela qui doit être la plus célèbre du Brésil car y sont également venus : Alicia Keys, Madonna en visite à un enfant malade de la favela (!) et … Michaël Jackson pour le tournage de son clip « They don’t care about us ». A la mort du chanteur, ont été édifié sur une plate-forme de la favela une mosaïque et une statue (il n’était pas grand…) à sa mémoire. Nous avons droit au visionnage d’un enregistrement par Michaël Jackson de la chanson They don’t care about us édition spéciale pour la Favela de Santa Marta.

Nous terminons la visite de la favela, qui était intéressante. Au moment de payer, comme cela était prévisible, malentendu sur le prix, les 40RS pour 2 se sont transformés en 40RS/pers, mais le guide étant celui auquel nous avions refusé les 30RS/pers, il pouvait difficilement arguer un prétendu malentendu… Nous poursuivons notre chemin vers notre objectif initial : le Jardin botanique (6RS/pers), après la visite longeons à pied le lac Rodrigo de Freitas pour rejoindre Ipanema pour dîner… au Bob’s burger. Aux détracteurs, je réponds que «Oui, il s’agit d’un repas brésilien car Bob’s ne sévit qu’au Brésil… et c’est tant mieux »  😀 En effet, le tout n’est pas terrible notamment les steaks de viande reconstituée… bof Bob’s.

Là je peux difficilement résister à l’envie de vous raconter notre 1ère lessive depuis notre départ. Notre hôte étant sortie, nous décidons de faire une lessive pour que les vêtements aient le temps de sécher avant notre départ de Rio dans 2 jours. Nous mettons les vêtements dans la machine à hublot, trouvons les produits en cherchant à distinguer la lessive de l’assouplissant, cherchons en vain le bac à lessive… bon tant pis nous mettons la lessive sur le linge dans le tambour et mettons en marche la machine, le linge tourne mais l’eau ne coule pas, il faut peut-être ouvrir un robinet d’eau, nous cherchons mais ne trouvons pas de robinet, nous attendons un peu, le linge tourne toujours et toujours pas d’eau… Ca fait un quart d’heure que ça tourne c’est bizarre quand même, en plus ça chauffe mais toujours pas d’eau… « Oh les C _ _ _, c’est le sèche-linge, le lave-linge est en dessous » Bein ouais…  😀 J’en ai pleuré de rire toute la soirée !  😀 Bon, nous avons enfin réussi à faire notre lessive.

Cette soirée était censée être la dernière journée à Rio mais en raison de la météo nous avons décidé de rester 2 jours supplémentaires pour monter au Pain de Sucre et du Christ Rédempteur.

Le lendemain matin, lundi 15, nous plions les sacs et nous rendons chez la mère de notre hôte chez qui nous dormirons 2 nuits. Puis le bus direction Corcovado pour le Christ rédempteur par ce beau temps (enfin !). Arrivés au point de départ vers 12h15, il y a 2h d’attente pour monter dans le funiculaire… Nous achetons les billets (44RS/pers) pour le funiculaire de 14h00, car plus nous attendrons plus la file d’attente sera longue. Pour passer le temps, nous retournons jeter un coup d’œil à Largo do Boticario (les vieilles maisons coloniales colorées) et déjeunons dans un restaurant au kilo (3,39RS/100grs) à proximité du départ du funiculaire. 14h00 : funiculaire pour Cristo Redentor, le temps est idéal. Après une montée de 30min dans la forêt, le train arrive au sommet. Encore quelques marches et nous atteignons les balcons et la fameuse statue du Corcovado. La vue sur la ville est grandiose, il fait un temps splendide, nous profitons, et prenons quelques dizaines de photos (+ voir toutes les photos dans la galerie à la fin de l’article).

Ensuite, nous redescendons par le même chemin, puis en bas prenons un bus pour rejoindre la plage de Copacabana, balade jusqu’au bout de la plage où les pêcheurs sont installés. Puis nous rentrons pour déguster de délicieuses pâtes lyophylisées (nous aurons l’occasion de vous reparler de ce produit miracle de l’alimentation du tour-du-globeur…).

Mardi 16, deuxième journée de beau temps non-stop ! Après un petit déjeuner sur le balcon au soleil avec vue sur la montagne (!), nous partons à pied jusqu’au téléphérique pour le Pain de Sucre. Cette fois, nous prenons le téléphérique (53RS/pers) depuis son départ. En haut du pain de sucre, la vue sur la ville de Rio de Janeiro est aussi impressionnante qu’au Corcovado. Nous parcourons les sentiers, rencontrons des singes, lézards, …

Lorsque nous redescendons, nous rejoignons la plage de Copacabana depuis l’autre côté. Voilà, la boucle est bouclée. Nous avons parcouru les quartiers de Rio de Janeiro et ce soir est notre dernière soirée à Rio de Janeiro.

Demain, mercredi 17, nous partons pour Ilha Grande (prononcé « grandje » en brésilien). Le lendemain matin, notre hôte nous a préparé un petit déjeuner gastronomique, tout y est : sucré, salé, nous ne sommes que 2 mais la table est recouverte. Le must du must, notre hôte nous a acheté des « croissants à la parisienne » ! C’est vraiment une très gentille attention et nous essayons de la remercier au mieux avec le peu de portugais que nous avons appris au cours de cette première semaine au Brésil.

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18 réflexions sur « Rio de Janeiro de « R » à « O » »

  1. faut dire dire muito obrigado, qu’on prononce mouilleto obrigad’
    mais bon, si les brésiliens sont comme les portugais, le « merci » n’est pas très culturel, c’est un peu différent de notre façon de voir…
    le merci se dit avec un autre présent 😉 à vous de trouver pour que ça ne tourne pas à la surenchère !

    • c’est sûr qu’ils sont pas très branchés politesse mais en fait c’est pas vraiment gênant
      en fait, ils disent ok, merci, bien, super, juste avec le signe du pouce levé
      donc tu fais pareil et c’est nickel

    • Nous aussi, nous avons bien ri en revisionnant les photos. La photo de Charlie au Corcovado est plutôt réussie 😀

  2. Dans le récit je n’ai pas souvenir de l’épisode ci-dessous
    «  » »ma douleur au pied s’est réveillée (voir l’article « Parce qu’on ne fait pas tous les jours que des choses intelligentes », vous vous souvenez ?) » » »
    Qu’en est-il exactement, j’espère que ce n’est qu’un petit avatars ?
    Merci pour pour cette ballade à Rio de Janeiro.

    • Quelques jours avant de décoller pour le Brésil, nous sommes allés courir. J’ai eu ensuite une douleur au pied pendant quelques jours. Au jour du départ, la douleur était passée mais elle s’est réveillée après notre « ascension » du Pain de Sucre puis à Ilha Grande après la randonnée de 3h00. Mais depuis tout va bien !

  3. Trés intéressant de voyager en te lisant Sabrina … sans sortir de chez moi en plus ! c’est rigolo de te voir avec tes lunettes et ton bob … la touriste quoi ! les photos sont trés belles ; le ‘tit Charlie semble bien s’amuser en prenant la pose ….y’a qu’a voir son sourire devant le Christ au Corcovado ; il rayonne. J’attends avec hâte la suite de l’aventure.

  4. Merci pour la visite, j ai revu les sites et reconnu les odeurs…isla grande…alala j espere que vous ferrez lopez mendez et que vous trouverez le Muruti bateau (de Murielle et son mari, elle parle français) qui offre un beau tour d une journée avec arrêt sur un ilot restaurant pour manger un vrai bon repas bresilien!!!!

    grosses bises a bientot!!

    ps manger un de ces gâteau vendu en remorque le soir sur la plage…

  5. Très beau séjour à Rio : beau texte et de belles images. J’attends la suite avec impatience.
    Charlie doit en voir plein les yeux mais tjrs seul sur la plage de Copacabana. il faudrait lui trouver une copine de voyage (lol)

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