Maupiti, l’île secrète
du dimanche 17 février au mardi 19 février 2013
Maupiti est la plus petite, la plus éloignée, et la moins habitée des Iles-sous-le-Vent, et de l’archipel de la Société. C’est en quelque sorte une petite Bora Bora : une belle île avec un pic rocheux, entourée d’un magnifique lagon, cerné par une barrière de corail recouverte de motus, avec une unique passe. Cette île est beaucoup moins touristique (donc elle est restée plus « vraie ») et peu de vols s’y rendent (ne parlons pas du bateau Maupiti Express depuis Bora Bora, tellement la liaison est aléatoire…).
Nous arrivons en avion après un saut de puce depuis Raiatea.
La piste de l’aérodrome est très courte, elle est posée sur un motu, avec d’un côté le lagon et de l’autre l’océan, il ne faut pas rater son atterrissage sinon on finit dans l’eau ! Pour les amateurs d’avions (je sais que vous me lisez ;-), seuls les ATR42 d’Air Tahiti s’y posent (pas les 72) et encore avec une occupation de 36 sièges au maximum (Yves, ça va te rappeler des souvenirs de Saint Bart…) ).
En 1h30 et moins de 25 min de vol, nous translatons de Raiatea à Maupiti, le temps pour l’avion de faire un saut de puce à côté de Bora Bora.
Lorsque nous descendons de l’avion, nous découvrons l’aérodrome : un petit bâtiment en bois ouvert à tous les vents, bienvenue à Maupiti !
C’est en discutant avec Jolanda – Tour-du-mondiste rencontrée à Huahine – et en visionnant ses magnifiques photos que nous avons décidé de passer nos 2 jours à Maupiti sur un motu en pension complète à la pension « Maupiti Village ».
Le propriétaire vient nous chercher en bateau à l’aérodrome. Après 20 minutes de traversée du lagon, et 5 minutes à pied sur le motu, nous atteignons la pension. Le sentiment à notre arrivée à la pension est plutôt la déception, l’attente de 2 jours de rêve sur un motu paradisiaque est un peu égratignée par les conditions d’hébergement : une pension faite de bric et de broc (bois sous taule) avec des cloisons hyper fines et pas de portes à la chambre. Mais bon, il s’agit des conditions d’hébergement locales, à la polynésienne, et nous le savions … Nous croisons juste les doigts pour que nos voisins ne ronflent pas…
Nous ne nous laissons pas abattre et enfilons palme-masque-tuba, pour une petite ballade aquatique entre le motu et la barrière de corail côté océan : de l’eau translucide avec de nombreux poissons, raies, requin pointes noires. C’est magnifique !
Ensuite, nous faisons un petit tour du motu les pieds dans le sable blanc.
De ce côté-là, nous ne somme pas déçus du tout !
(Vous aurez noté la touche artistique avec l’ombre du palmier, chuis pas peu fière de moi 😉 )
Le repas à la pension est très bon, cela rattrape un peu la première impression et nous faisons connaissance avec les autres pensionnaires, des profs en mutation à Tahiti pour 3 ans, en vacances scolaires pour quelques jours.
Le repas du soir est composé de différents plats locaux polynésiens : poissons grillés, beignets au thon, uru (fruit à pain), sashimi, poisson cru au lait coco … C’est varié, copieux, et très bon !
Malgré notre appréhension, la nuit se passe très bien, calme et sans nuisance, même si nous avons eu un peu chaud 😉
Le lendemain nos comparses négocient avec la propriétaire une journée bateau et barbecue sur un îlot juste en face du motu. La propriétaire nous propose de se joindre au groupe sachant que, de toute façon, ne pouvant pas être à la fois à la pension et sur l’îlot pour préparer le barbecue, si nous voulons manger le midi il faut que nous restions avec le groupe (dixit Nicolas : « Devant l’embarras du choix, il ne nous reste que l’embarras » 😀 ).
Donc RDV est pris pour 10h (heure polynésienne 😀 ), nous sommes en bateau pour une partie de snorkelling dans le lagon, à la recherche des raies Manta.
Même si la visibilité n’est pas très bonne (quelques mètres seulement), je devine les imposantes masses sombres, ce qui était peut-être même plus impressionnant que de les voir distinctement. J’ai suivi une raie en palmant tranquillement au-dessus d’elle pendant plusieurs minutes et c’était juste magique ! Nicolas a fait des apnées pour les prendre en photo et arriver à mieux les observer.
A 11h, nous arrivons en bateau sur l’îlot. Il fait beau, grand soleil, eau transparente, le rêve ! Encore une petite heure de palmes-masque-tuba …
… le temps que les poissons grillent sur le barbecue et nous les dégustons avec le uru (fruit de l’arbre à pain). C’est très sympa et on se croirait sur une île déserte à manger notre pêche comme des robinsons.
Ensuite, pas le temps de digérer, encore un peu de palmes-masque-tuba, pour se régaler des fonds marins.
De retour à la pension, le grand stress nous prend : balade autour du motu, ouverture et dégustation de noix de coco trouvée au pied des palmiersd, puis lecture dans les transats, avant un très beau coucher de soleil sur lagon.
Le lendemain matin, une dernière heure et demi de palme-masque-tuba à proximité de la passe du lagon de Maupiti et à 14h30 nous embarquons dans le vol de retour vers Papeete.
Notre court séjour à Maupiti , dont nous n’aurons d’ailleurs au final même pas visité l’île principale, et notre tour des Iles-sous-le-Vent prend fin … et nous avons pleins de magnifiques images dans les yeux !
PS : les précisions nautiques et aéronautiques sont fournies par Nicolas 😉
Informations pratiques, bons plans et conseils de voyage à Maupiti :
Hébergement :
Pension « Maupiti village » sur un motu à proximité de la passe : 7000CPF(~58,6€) / jour / personne en pension complète.
Transports :
Pass-avion Air Tahiti « Tahiti/Huahine/Bora Bora/Raiatea/Maupiti/Tahiti » : 38900CFP(~326€)/pers
Transfert bateau A/R entre l’aérodrome et la pension « Maupiti village » : 2000CPF (~16,7€) / personne
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Le paradis vu par les métropolitains ! Un peu spartiate quand même… Et puis, il y a les requins, les raies…
Je suis bien mieux au plus profond de mon fauteuil… En admirant vos magnifiques photos.
Bisous mes globe-trotters préférés.
Spartiate mais ça vaut le voyage !
Les requins sont hyper farouches, et les raies très chaleureuses dès qu’ont leur donne à manger 😀
Bref, ça vaut le coup de sortir de son fauteuil pour vivre toutes ces aventures 😉
Bisous
Alain, le côté spartiate est un leurre, une sorte d’arbre qui cache la forêt. C’est simple : sûr que le barbecue est type mac Giver et ne ressemble pas aux modèles vendus en magasin, mais le repas est excellent et sain ! Le fin sable sous les pieds, la caresse du vent, l’ombre des cocotiers avec le chant de leurs palmes palmes, la température de l’eau, de l’air, l’abondance de nourriture et les couleurs fabuleuses… pas spartiate du tout? Mais grand luxe caché derrière des apparences de « pauvreté-simplicité » que, si possible, doivent rester ainsi dans l’esprit des gens, pour ne pas être envahis. en fait, vivre
ici, c’est très inconfortable, dur dur, bref : l’enfer (message à transmettre pour préserver les îles du pacifique)
Vous avez bien raison Tatie Mimi de rappeler à l’ordre un vieux « Métro » qui n’a jamais mis les pieds en Polynésie, et qui se permet de porter un jugement de valeur…
En fait, mes « réserves » visaient surtout ces poissons d’allure redoutable et de si mauvaise réputation (cf les tristes et récents accidents de La Réunion). Mais Nico (ou Sab) m’a rassuré. Là encore, je me fiais aux apparences…
Je comprends aussi, et approuve, votre dernière remarque concernant le souci des habitants de ces îles, qui n’ont surtout pas envie d’être débordés par un tourisme débridé.
Cordialement votre.
Que c’est beau ! Attention quand même aux petites bestioles…………….Vous êtes
superbes sur les photos, et toujours contente de vous voir dessus.
Merci à vous.
Vous pouvez être fiers de vous, les photos sont très belles, et comme toujours
elles nous font rêver.
D’énormes bisous.
je confirme, magnifiques photos, et les multiples « touches » artistiques de Sabrina ne demeurent pas ignorées, tout au contraire !
bravo, bel article ! c est beau quoi !
Merci Josserand !
Certes nous ne sommes pas sur une île paradisiaque et nous n’avons pas les poissons à la porte mais nous profitons tout de même de la chaleur revenue pour griller des sardines sur le barbecue agrémenté bien sûr d’un petit rosé du Lot.
La faune sous marine est splendide, merci pour ce nouveau récit.
On vous embrasse bien fort.
Mmmmmm…. ! je me joins virtuellement à vous, dans le jardin pour les sardines grillées : slurp !
Quel confort chez vous… Vous avez une « île paradisiaque » dans votre maison, jardin, voirure ! bref, à vos côtés, elle est partagée par tous ceux qui viennent vous voir parce qu’elle se situe, magnifique, dans vos cœurs.
Le seul endroit où un vrai Paradis peut s’épanouir est là : peu de gens ont ça, mais vous, si : vous faîtes partie de rares et merveilleuses exceptions : merci à vous deux, EJM !
bisous bisous !
Ile magnifique, les pilotes du coin doivent se régaler avec leurs ATR.
Effectivement la piste de Maupiti est trop juste pour les ATR 72 car elle fait seulement 935 m X 23m. Ça passe juste en 42.
Maupiti ressemblerait plutôt à St Martin Grand -Case, aéroport de la partie Française de l’ile de Saint Martin (dont la piste plus longue (2100 m et plus large) permet de venir en ATR 72.
Profitez en bien ! Attention aux coups de soleil…et aux requins!
Bises
C’est clair que ça doit être le paradis des pilotes d’ATR, chaque île ayant sa beauté et ses spécificités, et il y en a 118 ! (mais probablement pas toutes avec une piste.
Ah oui, elle serait plutôt similaire à Saint-Martin avec mer d’un côté et lagon de l’autre, je me rappelle encore de cette escale avant PTP lorsqu’on était venus vous voir en 94 (sur 747 il me semble), pfiou ça remonte …
Bizzzz
Nico
Tu imagines, Yves, quand un 747 arrive à Tahiti et plante le nez à l’atterrissage après 3 km de piste : dans le lagon ! Ca fait les gorges chaudes…
Au passages, Air Tahiti Nui a recruté il y a 3 ans toute une flopée de pilotes et cop BELGES pour les vols Internationaux…
(en local, c’est Air Tahiti, monopole de gros riches, et carrément hors de prix en trajets résidents type aller-retour d’un point à un autre – ex ; 38 000 XPF PPT-BOB-PPT- : Nicolas et Sabrina ont bénéficié de packs touristiques, bien plus avantageux)
Ces Belges étaient ils moins exigeants en salaire ? no sé.
Effectivement, 118 îles, mais pas autant d’aéroport… Je ne vous dit pas la vie sur les îles non desservies par avion, reliées à partir de l’île où les avions atterrissent puis destination en bateau… ces îles ne sont PAS visitées… pas vendues par les agences de voyages, pas de pension, pas de magasin ! Alors, pour ceux qui s’y rendent bon gré mal gré, à l’aventure, c’est gande surprise des habitants, accueil comme il y a 100 ans, logement et nourriture (moyennant un prix forfaitaire, n’exagérons rien) dans famille – souvent dans la chambre d’un des enfants en pension – collège ou Lycée – ailleurs, et réjouissances ! Tamara’a (repas de fête – Ukulele et Tamure jusque tard dans la nuit, en plein air, avec un feu et beaucoup de bière.
Comme dans les temps anciens, sauf que le Pia (bière locale) était fabriquée à partir de plantes et fruits fermentés en tonneaux, en attente des événements)
Certains l’ont vécu en couple et me l’on raconté, rajoutant que… des célibataires y sont restés !
Salut,
je vois que tu donnes le prix de l’aller-retour en bateau de l’aerodrome a la pension
j’espère , qu’ils ne t’ont pas fait payer quand meme !! ??
tu aurai du allez a la pension Poe-Iti José et Gerald sont super cool
ils t’auraient aussi amené sur l’ile pour pas un rond !
(c’est la pension su le motus situé en face de l’eglise (toit rouge )
a droite de la pension ou tu etais …
Gerald est le createur de la ligne « Vomiti-express » LOL
tu n’aurais pa payé l’aller -retour de la pension a l’aerodrome
et la pension dispose de petits bungalow isolés les uns des autres avec petites terrasse perso … chambre+tv+salle de douche +climatisé 😉
Canoés a disposition (toujours Gratuit )
voila voila, j’ai pas d’actions, mais lorsque je lis tes commentaires, je me dis que tu es peut etre passé a coté du paradis sans le voir !
a++ Nana
Bonjour,
Merci pour ton commentaire.
Attention, nous ne sommes pas du tout déçu de notre séjour à Maupiti !
Nous racontons juste la réalité de notre voyage et ce que nous avons vécu.
Mais lors d’un voyage autour du monde, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte et aussi de hasard dans les choix !
De plus, il ne faut pas oublier que la vie en Polynésie est extrêmement chère donc pê que la pension que tu indiques est plus sympa, mais elle était pê trop chère pour nous.
Nous avons tout de même adoré et bien profité de notre court séjour à Maupiti.
Notre seul regret est pê de ne pas être resté un ou 2 jours de plus, le temps de mieux découvrir Maupiti et notamment son île prinicpale.
Mais ce sera pour la prochaine fois 😉
Nicolas